jeudi 7 mai 2020

Livres - Les écrivains locaux ont du talent


Le confinement, pour les écrivains, c’est du bonheur en barre. Rien de tel pour nombre d’entre eux un isolement complet pour écrire leurs futures œuvres. N’en doutons pas, nombre de romans seront prochainement publiés une fois le confinement terminé. Les auteurs de la région ne seront certainement pas en reste et en attendant de découvrir leur contribution culturelle à ce moment si particulier de l’histoire du pays, penchons-nous sur deux romans parus l’an dernier et façonnés dans les Pyrénées-Orientales. 

Jean-Christian Séguret, ancien notaire des Pyrénées-Orientales, a une imagination débordante d’originalité. Comme quoi les métiers les plus sérieux (et prétendument les plus barbants), cachent parfois de drôles énergumènes. Dans « Missions Paradis », son 5e roman paru chez La Tour Éditions, il convoque deux grands écrivains français : Alain Fournier et Charles Péguy. Dans les tranchées de la Grande Guerre, ils rencontrent Lucien Marcerou, jeune soldat audois originaire de La Palme. 
Un trio qui dans la vraie vie ne voit pas la fin de la guerre mais qui dans le roman prolonge son amitié tout au long du siècle. Ils rencontreront en plus une personnalité éminente que l’auteur va plonger dans quelques situations extravagantes comme cette scène au festival de Woodstock : « Elle vient d’effectuer une stupéfiante apparition moulée dans un short réduit à sa plus simple expression, souligné par un haut de maillot de bain aussi fleuri que microscopique. » Quand vous saurez qui est cette « elle », vous comprendrez que l’auteur est allé très loin dans la réinterprétation de l’Histoire. 

Annie Cacéres, de Ponteilla, est une boulimique de l’écriture. 
L’an dernier est sorti son 10e roman intitulé « Karen » et autoédité. Elle a déjà à son actif des recueils de poésies, des nouvelles et plusieurs romans, policier ou d’aventure. Sous le nom de Calliope, elle conte les déboires de Karen « une jolie, et douce adolescente, orpheline. » Un récit au cours duquel elle sera victime de sa naïveté et de son inexpérience face aux agissements de fréquentations pas toujours fiables. Pour oublier ces mauvais moments, elle ira en Italie où, selon la romancière, « sa beauté, son charisme, son corps de mannequin seront ses atouts pour survivre ! » Mais loin d’être un banal roman d’amour, « Karen » raconte comment une jeune femme peut voir sa vie basculer dans l’horreur la plus complète. 
Ce texte court et âpre est complété par « Le fils de Karen » où Calliope endosse cette fois la panoplie de la parfaite baroudeuse pour nous faire visiter, avec des anecdotes que l’on devine vécues, quantité de pays, de l’Italie au Vietnam en passant par la Suède ou l’Autriche. 

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