Première série belge produite par Netflix, Into the night joue d’emblée dans la cour des grands malgré des moyens bien moindres face aux grosses productions anglaises ou américaines. Cette série d’anticipation, tendance fin du monde, débute à 100 à l’heure. Un militaire italien de l’Otan détourne un vol en partance pour Moscou. Il ordonne d’aller vers l’ouest. Une fuite éperdue car une modification dans la polarité du soleil le transforme en tueur implacable.
Si vous êtes effleuré par un de ses rayons, vous mourrez sur-le-champ, comme grillé de l’intérieur par un micro-ondes. Un avion volant vers l’ouest parvient à échapper au jour. Une fois l’évidence admise, l’équipage et les passagers, pour survivre, doivent rester dans la nuit, à l’opposé du soleil.
Le huis clos dans l’appareil est effrayant, les escales mouvementées et les acteurs, européens, prennent petit à petit la mesure de leurs personnages. Certains se bonifient, d’autres virent super méchants. Dans la distribution, saluons Pauline Etienne, elle interprète une pilote d’hélicoptère de l’armée suicidaire après la mort de son grand amour. Une dépressive suicidaire qui finalement va tout faire pour sauver sa peau et ses compagnons de galère.
Notons aussi l’excellente partition de Jan Bijvoet qui prête ses traits à Rik, petit homme lâche et insignifiant qui voit dans cette presque fin du monde l’occasion de briller. Jan Bijvoet vu il y a quelques années dans le rôle d’un des musiciens d’Alabama Monroe, le film de Felix Van Groeningen permettant aux distributeurs catalans Jacques Font et Jean-Philippe Julia de remporter un césar.
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