Selon une étude scientifique, le simple fait de parler peut transmettre le coronavirus si l’on est contaminé. Ce ne sont pas que les postillons provoqués par un éternuement qui sont dangereux. En fait, dès qu’on ouvre la bouche et qu’on s’exprime, on projette avec l’air expiré des microgouttelettes, comme de l’aérosol, qui ne demande qu’à aller se déposer chez le voisin distant de deux à trois mètres.
Si par malheur la tramontane souffle dans le dos du malade qui parle un peu trop, c’est tout le quartier qui devient un cluster sans que personne ne casse la chaîne des gestes barrières. Alors en plus du masque, de la distanciation physique et du confinement, j’aurai envie de demander à tout un chacun de la fermer. Oui, un peu de silence pour le bien de l’Humanité.
Avouez que vous aussi vous en rêvez de ce silence qui au début du confinement avait saisi tout le monde. Aujourd’hui, comme pour rattraper le retard, tout le monde a quelque chose à dire, à prouver, à expliquer ou tout simplement à raconter son confinement qui ressemble en tout point à celui qu’on a vécu… Sans compter les experts, analystes et autres pers
onnalités de référence qui écument les plateaux télé. De véritables moulins à parole capables de dire blanc le lundi sur BFM, noir le mardi à FranceInfo et gris le mercredi sur CNews.
A eux seuls, ils pourraient alimenter en électricité l’Aude et les Pyrénées-Orientales si des investisseurs leur plantaient des éoliennes sous le nez. Par contre j’ai des doutes sur l’étude des paroles contagieuses. Car si c’était vrai les présentateurs qui se trouvent au centre de ce cirque médiatique seraient tous morts et enterrés pour cause de surcharge de virus.
Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le mardi 19 mai
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire