dimanche 31 mai 2020

Thriller - La peur règne en maître au fond de « La vallée » de Bernard Minier


Bernard Minier s’est imposé comme le romancier de cette sortie du confinement. La vallée, son nouveau thriller paru quelques jours après l’ouverture des librairies a immédiatement été en tête des ventes. Pourtant il y est aussi un peu question d’enfermement puisque toute la population d’une vallée des Pyrénées se retrouve coincée à la merci d’un tueur fou. Mais ce n’est pas n’importe qui se charge de l’enquête puisque Bernard Minier remet en selle son héros fétiche, Martin Servaz. 

Servaz a des soucis avec l’institution. Il est suspendu depuis quelques mois, conséquences de ses actes racontés dans le dernier roman de ses aventures, Sœurs. Pas fameux côté boulot, mais parfait au niveau vie privée. Il a du temps à consacrer à son fils Gustav et vit le grand amour avec Léa. Mais on se doute que c’est le calme avant la tempête. 



Et Bernard Minier, pour relancer l’intérêt du lecteur, n’hésite pas à remettre dans le jeu des personnages emblématiques des précédentes histoires. En pleine nuit, Servaz reçoit un appel affolé de Marianne. Son amour de jeunesse, mère de Gustav, a disparu depuis 8 ans. Elle lui explique qu’elle a réussi s’échapper, qu’il doit venir l’aider. Elle explique être « à flanc de montagne, dans la forêt sur un sentier au-dessus d’une vallée, près d’une église avec un cloître ». Martin reconnaît Aiguevives, village des Pyrénées. Il quitte Toulouse et se retrouve plongé dans une enquête qui va tenir en haleine le lecteur durant 500 pages trépidantes. 

Sur place, il ne trouve pas Marianne, mais décide de rester un jour de plus. Un jour de trop. Un cadavre est découvert dans le secteur. Servaz, à l’instinct, se persuade que c’est lié à l’appel de Marianne. Il va s’immiscer dans l’enquête de la gendarmerie malgré sa suspension. Mais quand un éboulement bloque la seule route permettant l’accès à la vallée, il se retrouve pris au piège, à la merci d’un tueur machiavélique, comme toute la population où les cadavres commencent à se ramasser à la pelle. 

L’intrigue fonctionne à merveille, l’isolement faisant augmenter l’angoisse. Servaz, entre vieux cauchemars et rêve d’une vie plus posée, va devoir batailler pour comprendre la mentalité de ces villageois qui ont beaucoup à cacher. 


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