samedi 16 mai 2020

Série télé - Les étranges pratiques de «Hollywood»


Si Hollywood, le cinéma et les grands studios font un peu moins rêver de nos jours, à la fin de la seconde guerre mondiale, cette ville était le symbole de la réussite, de la gloire et de la reconnaissance. Voilà pourquoi des centaines de jeunes hommes et femmes, une fois leur devoir de citoyen accompli, ont déferlé dans la région pour accéder au Saint-Graal: décrocher un contrat avec un studio. 


Cette mini-série sur Netflix de 7 épisodes signés Ryan Murphy (Glee, The Politician) plonge littéralement le spectateur au cœur de cette marmite en ébullition. On suit le parcours de quelques aspirants à la gloire, un réalisateur, un scénariste, plusieurs acteurs et actrices. Premier à entrer en scène, Jack (David Corenswet), tente vainement de faire de la figuration. Il a une belle gueule mais aucune expérience de comédien. 
Criblé de dettes, il accepte un boulot dans une station-service qui sert de couverture à un proxénète. Jack, bel étalon toujours prêt à rendre service, va gagner beaucoup d’argent et se faire des relations. Il va ainsi rencontrer la femme du propriétaire d’un studio et pouvoir faire ses preuves devant la caméra. Il sera rejoint au fil des épisodes par un scénariste, noir et homosexuel et un réalisateur qui veut permettre aux minorités d’exister à l’écran. Une comédienne, noire, va venir compléter le portrait de cette Amérique des années 50 très raciste et pas du tout tolérante. Pourtant dans la série, comme si tout se passait dans un monde parallèle, tous vont rencontrer le succès.
 Brillamment réalisé, avec des décors dignes des grosses productions de l’époque, «Hollywood» n’est pas le biopic réaliste d’une génération mais sa version rêvée si tolérance et ouverture d’esprit avaient eu droit de cité. 

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