mardi 14 avril 2020

Shadowz, le Netflix de l’horreur


 Netflix c’est bien, Disney+ aussi, mais on ne trouve pas tout sur ces plateformes de streaming. Si Netflix fait quelques efforts dans le cinéma de genre, rien de ce style sur la dernière née des plateformes. Alors des fans absolus de fantastique, horreur, SF, gore et autres joyeusetés réservées aux amateurs de sensations fortes et à l’estomac bien accroché, ont décidé d’inventer ce qu’ils rêvaient dans leurs pires cauchemars : une plateforme de streaming ne proposant que du cinéma de genre. Ainsi est née « Shadowz, la première plateforme de screaming ».
Officiellement lancée début mars quelques jours avant le grand confinement, Shadowz offre une semaine d’essai gratuit et reste accessible au plus grand nombre puisque l’abonnement mensuel est fixé à 4,99 €. Et sans engagement comme les concurrents. La société à la tête du projet entend ainsi « proposer ce qu’aucune plateforme de VOD ne propose aujourd’hui : une offre 100 % frisson façonnée par des passionnés et pour des passionnés ! » Dans un premier temps on peut faire son choix dans quelques centaines de titres, certains de légende, d’autres très rares et particulièrement étranges. D’un fonctionnement assez simple, Shadowz permet à l’abonné de choisir parmi l’ensemble de son catalogue ou dans des rubriques crées spécialement en fonction des sous-genres proposés.

Enfermés
On trouve les incontournables telles les histoires de zombies ou de fantômes, mais quelques catégories se veulent un peu plus pointues et imagées. Ainsi dans la rubrique « Enfermés », tout à fait de circonstance en ce moment (on l’est tous, enfermé, depuis le 17 mars), ne passez pas à côté de Génération Proteus sorti en 1977. Dans la zone « Pourquoi voir ce film ? », Shadowz explique « Terriblement en avance sur son temps, le film de Donald Cammell anticipe l’ère moderne des objets connectés et nous plonge dans un récit claustrophobique et sadique qui fait réfléchir tout en éveillant un plaisir sournoisement malsain. »
Un véritable poème…

Autre classification qui donne à réfléchir (et rire) : « Pas vegan ». Sous ce vocable on retrouve quelques-uns des pires films mettant en scène des animaux, ou des humains, dévorant les pauvres seconds rôles qui ne passent que rarement la première heure. Accrochez-vous pour supporter les scènes criantes de vérité de Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato ou The Breed, film de 2007 avec Michelle Rodriguez (Fast & Furious) en vedette dans cette histoire de chiens génétiquement modifiés et affamés.
Vous pourrez redécouvrir (ou découvrir tout court pour les plus jeunes) ces références que sont La nuit des morts vivants de Georges Romero (le 1er film de zombies), Halloween de John Carpenter avec Jamie Lee Curtis, plus célèbre film de slasher (tueur au couteau) ou les papis du genre, les films italiens dit de Giallo comme Phenoména de Dario Argento ou Six femmes pour l’assassin de Mario Bava. Bref, Shadowz couvre l’ensemble du spectre de l’horreur, de quoi passer de nombreuses nuits blanches à regarder ces horreurs absolues.
Avec cependant un regret, l’impossibilité de les regarder en bande, avec amis autour d’une pizza, pour rire et se faire peur en groupe. Le confinement interdit ce genre de regroupement. Mais dans trois mois (voyons large), le confinement sera levé et Shadowz toujours là.

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Horrible financement participatif

Screaming a vu le jour d’abord sur Ulule. Les instigateurs du projet ont lancé cette campagne de financement participatif. Ils espéraient 10 000 € pour se lancer, ils en ont récolté plus de 36 500. Des centaines de contributeurs qui, en fonction du montant engagé étaient affublés de gentils surnoms. Cela débutait par le Clown tueur (10 €) et se terminait par le Démon déchaîné (500 €). On a une préférence marquée pour l’Alien infecté et le si imagé Cannibale gangrené.

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