lundi 6 avril 2020

De choses et d’autres - À nos actes masqués

Alors que Pâques va passer à l’as et que Carnaval est derrière nous, l’époque est au masque généralisé. Tous masqués, comme le chante la Compagnie créole, référence musicale qui risque de provoquer bien des cauchemars à notre chroniqueur rock (voir en page Culture à domicile son hommage au premier chanteur d’AC/DC).
De denrée ridicule et inutile au début de la pandémie, le masque est devenu par la suite une sorte de Graal porté par ceux qui, plus trouillards que prévenants, voulaient se protéger des miasmes du voisin de caisse.
Et puis, pénurie oblige et messages alarmants des scientifiques (le virus est partout !), on a vu fleurir nombre de versions artisanales, parfois cocasses, pas très bien ajustées voire folkloriques (oui, certaines ont recyclé les bonnets de leur soutien-gorge pour se protéger).
Aujourd’hui, en ce lundi de la quatrième semaine de confinement, il est conseillé à tous et toutes de sortir couverts.
Un masque, même bricolé, ne peut que ralentir la propagation du virus. Des patrons circulent sur le net. Encore faut-il être un peu habile de ses doigts.
A la maison, ce sera peut-être l’occasion de déballer cet achat convulsif datant de 2014. Car cela fait six ans que la machine à coudre ramenée d’un magasin d’électroménager attend qu’on ouvre son emballage. Si cela se trouve elle est toute rouillée. Je n’ose aller voir. De toute manière, pour les ourlets et autres retouches, notre voisine Élisabeth a toujours répondu présente.
En attendant, je n’ai pas de masque. À moins de recycler le déguisement de notre petit-fils. Le haut de Yoyo, un des membres des Pyjamask. Mais ce serait ridicule et totalement inutile car comme Zorro, le masque de ces héros de dessin animé ne couvre que les yeux et laisse la bouche à l’air libre.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le lundi 6 avril, 21e jour du grand confinement.

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