Comment est la vie d’une libraire de manga au Japon ? Les comics ont-ils un effet néfaste sur les jeunes Américains ? Réponse dans ces deux albums de BD.
Honda dessine des mangas la nuit. Et la journée elle est libraire au Japon. Elle a donc raconté quelques anecdotes de son quotidien dans ce manga très instructif pour les fans de Japon. Si le livre s’intitule « Libraire jusqu’à l’os » c’est que Honda, plutôt de se dessiner a préféré s’affubler d’un simple crâne.
La vedette ce n’est pas elle mais les clients. Car là-bas comme chez nous, le client est roi. Il ne sait pas ce qu’il veut non plus. En plus de gérer les stocks et de remplir les rayons, Honda doit souvent répondre aux interrogations des visiteurs. Mais même elle est incapable de connaître toute la production. Et parfois les recherches sont si pointues qu’elle botte en touche. On en apprend quand même beaucoup, notamment qu’il existe de véritables meutes de fans féminines de BD mettant en scène des histoires d’amour entre deux hommes. Et que la question récurrente c’est « Comment reconnaître le passif de l’actif… » Côté dessin, c’est du manga, donc ne vous attendez pas à des miracles. D’autant que Honda reconnaît sans détour son manque de brio.
Aux USA, il n’y a qu’un genre qui domine tout : les superhéros. Mais d’où vient cette mode ? Jean-Marc Lainé (scénario) et Thierry Olivier (dessin), répondent en partie dans les biographies croisées de deux psychiatres.
« Fredric, William et l’Amazone » raconte les vies de Fredric Wertham et William Moulton Marston. Le premier a constamment lutté contre les histoires trop violentes destinées aux plus jeunes alors que le second a imaginé les aventures très féministes et avant-garde de Wonder Woman. Deux visions de l’Amérique des années 30 à 50, entre imagination et puritanisme.
« Libraire jusqu’à l’os » (tome 1), Soleil Manga, 7,99 €
« Fredric, William et l’Amazone », Glénat Comix Buro, 19,95 €
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