Si les scénarios pour la fin de notre monde moderne ne manquent pas, certains auteurs de BD continuent à réfléchir pour en imaginer de nouveaux. La palme pour cette année 2023 revient à Alex Chauvel, scénariste de la série Les murailles invisibles dessinée par Ludovic Rio. Pas d’invasion zombie ni de catastrophe climatique. Encore moins d’apocalypse nucléaire.
Tout débute du jour au lendemain quand des murailles invisibles fractionnent le monde en millions de petites zones géographiques autonomes. Ce moment clé, on le vit avec Lino. Un jeune homme moderne.
Il est à l’aéroport, travaille dans les nouvelles technologies. Son téléphone se coupe d’un coup d’un seul et il voit dans la foulée un avion gros-porteur s’écraser contre une de ces murailles invisibles. On le retrouve trois mois plus tard, en train de fuir dans la ville devenue jungle urbaine, tentant de préserver son butin du jour, une boîte de pêches au sirop.
C’est là qu’il va croiser l’expédition menée par Asphanie. Elle vient d’une autre zone, sait franchir les barrières. Cela fait des années qu’elle a connu le grand bouleversement, car le temps ne s’écoule pas de la même façon dans les différentes enclaves.
Récit survivaliste humaniste, Les murailles invisibles s’offrent de plus le luxe d’une pagination ample, le premier volume s’étendant sur 90 pages. Le dessin, réaliste sans être trop versé sur l’anatomie, est d’une remarquable efficacité. Et le suspense du récit fonctionne lui aussi à merveille.
«Les murailles invisibles» (tome 1), Dargaud, 17 €
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire