En cette fin d’année, il est temps de relativiser et de tirer des enseignements de ces 12 derniers mois. 2022 s’annonçait comme une année positive. On sortait enfin de la pandémie, l’économie repartait… Et puis Poutine a un peu douché les prévisions par trop optimistes. La guerre en Europe, les pénuries, la crise de l’énergie : d’un futur rose on est passé à un avenir sombre.
Et si on arrêtait de se plaindre ? Voir le bon côté des choses, comme une philosophie obligatoirement positive ? Par exemple, la grève à la SNCF. Certes, cela met des milliers de Français dans l’embarras. Mais le positif c’est la fin définitive du risque de coupure d’électricité à Noël. Car des trains en moins c’est de l’électricité économisée pour éclairer les sapins et faire cuire les dindes au four électrique.
Et franchement, si l’oncle lourd, celui qui ne peut pas s’empêcher de sortir une plaisanterie graveleuse à 2 grammes et des allusions racistes à 3, reste bloqué chez lui, personne dans la famille ne va s’en plaindre.
De plus, statistiquement, dans le rebond de l’utilisation du covoiturage, il y aura forcément de belles histoires d’amour qui vont naître. Quand la lutte finale devient conte de Noël : Monique, sans train pour aller d’Albi au Barcarès, accepte de faire le trajet avec un certain François. La première veut découvrir le village de Noël, le second rejoint sa fille pour les fêtes. A Castelnaudary les deux divorcés rient, à Narbonne il fait très chaud dans la voiture, à Leucate ils prennent ensemble un Airbnb.
Dans un an, ils seront mariés et brûleront chaque 23 décembre un cierge à Saint Joseph, patron des travailleurs et par extension protecteur des grévistes purs et durs.
Billet paru en dernière page de l’Indépendant le samedi 24 décembre 2022
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