Il ne faut jamais oublier les premières histoires que l'on imagine dans l'enfance. Ce sont parfois les plus sincères qui donnent matière à une bonne série. Isabelle Bauthian en a fait l’expérience. Elle avoue que Léonarde est "la première histoire un peu solide que j'ai inventée". Des années plus tard la petite héroïne prend vie dans ce premier album qui présente le monde où elle évolue. Dans ce moyen-âge fictif, en pleine fantasy, les Humains se partagent la contrée avec deux autres groupes dotés d'intelligence et de parole : les Goupils (renards en français moderne) et les Leus (les loups). Au début de l'histoire Léonarde est une petite fille, meilleure amie de la fille du roi, Eldorise. Elles aiment se faire peur en se racontant la légende du Houéran, méchant esprit protecteur de la forêt, "géant au fessier cornu, qui aime réchauffer sa barbe au coin du feu." Pour amener plus de paix, Léonarde chipe une formule magique qui doit lui permettre de comprendre la langue des bêtes et ainsi oeuvre pour la concorde. Mais cela ne se passe pas comme prévu. Elle est transformée en Goupile et ne parle que le renard.
Capturée par les Leus, elle ne doit son salut qu'à l'intervention de Larsan, jeune Goupil impétueux, brave et très mignon.
L'histoire, dessinée par Anne-Catherine Ott, parfaite dans ce travail d'humanisation des animaux, est complète. Pas de suite prévue pour l'instant, mais franchement ce serait dommage tant Léonarde est sympathique et Larsan prometteur.
"Léonarde, la barbe du Houéran", Bamboo Drakoo, 80 pages, 16,90 €
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