Certains romans graphiques sont d’une puissance absolue. Deux exemples flagrants avec La petite lumière de Gregory Panaccione et L’été des charognes de Sylvain Bordesoules. Deux œuvres adaptées de romans signés Antonio Moresco et Simon Johannin.
Dans un hameau déserté en Italie, un vieil homme vit seul dans une maison délabrée. La nuit, il regarde les étoiles. Puis son regard est attiré par une petite lumière dans la forêt, à flanc de montagne. Qui peut habiter seul dans les bois ? Intrigué, il décide d’aller voir en journée.
Un long périple pour finalement tomber sur une maison encore plus en ruine que la sienne où ne vit qu’un petit garçon. Il a une dent cassée, pas de papa ni de maman, fait la vaisselle, la cuisine et même ses devoirs après l’école du soir. C’est lui qui allume la petite lumière car il a peur du noir la nuit.
Le roman, énigmatique, poétique et fantastique, permet à Gregory Panaccione de signer des planches d’une grande beauté. Il apporte questionnement avec le vieil homme et fatalité avec l’enfant. Une relation merveilleuse à la fin très émouvante.
Un roman coup de poing de Simon Johannin dont l’âpreté est démultipliée par les dessins sans concession d’un jeune dessinateur prometteur.
« La petite lumière », Delcourt, 248 pages, 27,95 €
« L’été des charognes », Gallimard, 280 pages, 29 €
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire