mercredi 3 janvier 2024

La grande aventure d'un trio face au "Grand large"




Jean Cremers, dont c'est seulement le second album, a déjà un immense talent. Dans Le grand large, roman graphique de plus de 240 pages, il emmène le lecteur dans les différentes petites embarcations empruntées par un trio de survivants. Première à entrer en scène : Léonie. une gamine mise sur une simple barque avec quelques vivres et deux rames par ses parents. 


Elle doit aller au grand large pour tenter de trouver la terre ferme. Une exil obligatoire, quasiment un assassinat. Raidement, la fillette est prise dans une tempête et manque de chavirer. Sans rame ni vivres, elle va cependant aider un autre perdu, Balthazar, muet. Un autre gamin seul en mer. Le duo va échouer sur un île constituée de déchets plastique et embarquer avec lui Agathe, une femme un peu cinglée, survivant, d'après elle, depuis 40 ans. 

L'univers décrit par Jean Cremers est fascinant. La mer comme un désert. Des "rafleurs" tentent de leur voler vivres. De les kidnapper. D'autres  sont plus organisés, ont des grands bateaux à moteur. Mais survivent grâce au trafic d'enfants. C'est épique, aventureux, palpitant et bourré de rebondissements. Le dessin, simple parfois, mais beaucoup plus élaboré si l'on observe un peu plus certaines cases, donne toute sa force à ce récit qui a fait une belle impression à sa sortie. Un auteur est né. 

"Le grand large", Glénat, 248 pages, 24,50 €

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