Le commandant Grimm, héros policier récurrent imaginé par Olivier Merle, vit sa troisième aventure. Il va descendre dans « Les entrailles du mal » affronter un adversaire surgit de son passé.
Un secret jalousement gardé. Il n’en a jamais parlé aux membres de son groupe ni à Amandine, la femme qu’il aime. Comme dans une série télévisée qui comporte plusieurs arcs narratifs, Olivier merle poursuit l’exploration de la psyché de Grimm et des différents protagonistes tournant autour de son milieu familial ou professionnel. Grimm, grand inquiet devant l’éternel, a des raisons de se faire du mouron. Il vint de recevoir des lettres de menaces et des SMS qui annoncent froidement qu’il « va mourir dans d’atroces souffrances » car « l’heure des comptes a sonné ».
Combat solitaire
Habitué à traquer les voyous, Grimm se retrouve d’un coup d’un seul dans le rôle du gibier. Car celui qui lui en veut personnellement, en plus de parfaitement connaître son passé, est renseigné sur les moindres détails de ses enquêtes en cours et de ses déplacements. Il semble y avoir une taupe dans le commissariat de Rennes.
Olivier Merle, dans la première partie de ce roman policier teinté de thriller, raconte cette guerre des services dans la police locale. Grimm, aux méthodes solitaires et peu orthodoxes s’est fait beaucoup d’ennemis parmi, ses collègues. Mais le flic n’en a cure. Il veut avancer, tel un bulldozer, rasant tout sur son passage, au risque de faire des dégâts chez ses amis. Cette plongée dans « Les entrailles du mal », titre du roman, prend toute sa signification dans la seconde partie, plus dramatique.
Acculé par son adversaire invisible, Grimm est obligé de se mettre en congé et se battre seul. Un changement de stratégie non voulu mais obligatoire pour protéger sa famille. Amandine à Montpellier et le petit Louis, leur fils, que Grimm ne voit que les week-ends depuis les dramatiques événements racontés dans le précédent roman, Le manoir des sacrifiées. Une chasse à l’homme va être lancée dans la région, de Latour-de-France dans les Pyrénées-Orientales à la Haute-Vallée de l’Aude. Région décrite ainsi par Grimm, retenu prisonnier dans une vieille maison : « Face à lui, une forêt de conifères couvrait une pente assez forte qui se terminait par une crête molle se détachant sur un ciel gris. Paysage de moyenne montagne, qui lui fit penser aux contreforts des Alpes ou des Pyrénées. S’il réussissait à s’échapper, nu comme un ver, il allait devoir parcourir sans chaussures, des sentiers obscurs à la recherche des secours. » La confrontation finale sera d’une rare violence, Olivier Merle dévoilant qui est cet être maléfique qui en veut tant à Grimm.
Le policier n’en sortira pas indemne, l’occasion sans doute pour l’auteur de se lancer dans un quatrième roman tout aussi sombre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire