Autofiction mon amour ! Chloé Delaume aurait aussi pu donner ce titre à son roman, sorti ce vendredi dans le cadre de la rentrée littéraire. Ella a préféré Pauvre folle (Seuil, 236 pages, 19,50 €), description assez convaincante de l’état d’esprit de son double de papier, Clotilde, écrivaine bipolaire, dite la Reine.
La narratrice égrène ses souvenirs. D’enfance ou amoureux. Elle se souvient pourquoi elle aime la poésie, comment son père a tué sa mère qui voulait simplement divorcer (le terme de féminicide n’était pas inventé), avant de se faire sauter le caisson avec le même fusil… Avec ses copines, elle découvre que les hommes sont tous des gros connards, détaillant les différentes catégories où messieurs vous pourrez tous vous reconnaître du « réactionnaire en sandales » au « verrat visibilisé ».
Mais elle change quand elle tombe amoureuse de Guillaume dit le Monstre et tente de le séduire. Problème, Guillaume est gay et en couple depuis des années. On rit parfois aux remarques de Clotilde, on s’énerve aussi avec elle quand elle fustige les modes comme la résilience : « Ça arrange bien tout le monde cette histoire de résilience, on peut broyer les êtres puisqu’ils s’en remettent toujours. »
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