Depuis trop longtemps la Sicile est l’exemple parfait de la corruption élevée au rang de mode de vie et de gouvernement. Cela fait le jeu de tous les politiques et de l’ensemble de la mafia. Les perdants, comme toujours, ce sont les honnêtes gens, ceux qui ont un honneur et des convictions. C’était le cas du père de Teresa. Il a été abattu par des gamins. Il avait refusé de payer le racket réclamé par la pègre.
Dix ans plus tard, Teresa vivote à Rome. Elle est chargée par une association de rencontrer et de remonter le moral à des malades du cancer en phase terminale. La mort elle connaît bien. Au point que chaque jour elle a de plus en plus envie de tuer l’homme responsable de l’exécution de son père.
La vengeance de Teresa (Métailié, 160 pages, 18 €) de Claudia Fava prend aux tripes. On comprend la rage de Teresa. Ses doutes aussi. Mais finalement, pour alléger sa peine, elle ne voit pas d’autres solutions. À moins que ses amis (un Chilien étudiant en médecine, la responsable de l’association et un malade moribond récemment sorti de prison), ne parviennent à la raisonner. Un roman témoignage sur la gangrène de la violence qui se transforme en cancer de la vengeance.
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