Non, la rentrée littéraire française n’est pas forcément synonyme de prise de tête de scribouillards nombrilistes. Certes il y a plus de textes qui nous tombent des mains que de romans franchement marrants. Si vous recherchez la seconde catégorie d’ouvrage, précipitez-vous sur le Journal d’un scénario (Gallimard Sygne, 190 pages, 19,50 €). On retrouve Fabrice Caro à la manœuvre.
Le comique de service, plus habitué à signer de la BD sous le pseudo de FabCaro (il sortira le 40e Astérix, L’iris blanc, le 26 octobre prochain) se penche cette fois sur le monde du cinéma. Boris, le héros, partage avec le lecteur le journal du scénario de son projet de film romantique, en noir et blanc, intitulé Les servitudes silencieuses. Un producteur est intéressé. Il se lance à la recherche de partenaires financiers. L’exaltation de Boris va vite dégringoler car il devra renoncer à certaines de ses idées.
On rit à ses reculades : passage à la couleur, changement de titre, modification du casting (Louis Garrel remplacé par Kad Merad)… Mais ce n’est que le début du carnage. C’est au bord du suicide qu’il termine, deux mois après la signature, la version définitive de De l’eau dans le gaz, nouveau titre du projet. Une satire réjouissante d’un milieu gangrené par la médiocratie.
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