Pas de soleil ce matin. Il ne fait même pas jour. Les trois frères n’en reviennent pas. L’obscurité est quasi complète bien que l’on soit en milieu de matinée. Le début du roman pour adolescent signé Vincent Villeminot, Black Cloud (Éditions PKJ, 320 pages, 13,90 €) est saisissant.
La fin du monde. Non, juste une explosion à l’est et ce nuage noir qui fait écran. Mais finalement, c’est peut-être bien le début de la fin du monde. Dans leur ferme, dans les hauteurs, ils sont à l’abri. Le père a fait des réserves avant de disparaître, mort ou emprisonné. Mais ils craignent les rôdeurs, les pillards. Car le pays sombre dans l’anarchie.
Au bout de quelques semaines, deux visiteurs indésirables tentent de les piller. Deux femmes, une jeune mère et sa fille. Les frères ont pitié et le groupe s’agrandit. Première partie d’un triptyque, ce Black Cloud (nuage noir) qui plonge le monde dans la peur et la violence, est l’occasion d’analyser nos réactions face à l’adversité. Il y a beaucoup d’humanité dans la fratrie. De curiosité aussi. Et une bonne dose d’inconscience quand l’un d’entre eux descend en ville pour tenter de retrouver le père et récupérer des médicaments.
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