Un pavé de 230 pages aussi lourd qu’un boulon en titane. Le second tome de la série futuriste « Le dernier atlas » ne décevra pas le lecteur qui aime les longues histoires à tendance feuilletonesque. Deux scénaristes, Fabien Vehlmann et Gwen de Bonneval, un dessinateur, Hervé Tanquerelle, un désigner des engins, Fred Blanchard et une coloriste, Laurence Croix : il n’en fallait pas moins pour assurer une parution régulière de cette saga, sans doute la plus réussie et aboutie en matière de SF française. Dans une uchronie très légère, la France a mis au point des robots géants permettant de construire des villes en quelques semaines.
Des Atlas, pilotés par des équipages d’ingénieurs et fonctionnant à l’énergie nucléaire. Un projet abandonné après une rébellion en Algérie en pleine guerre d’indépendance. Depuis le dernier Atlas rouille en Inde. Mais il va être réactivé par Tayeb et quelques anciens membres d’équipage (devenus depuis des retraités aigris) pour tenter de contrer l’apparition d’une machine extraterrestre en plein Sahara. Le tome 2 voit la traversée de l’océan indien du robot, la lutte entre services secrets et mafias pour profiter de cette situation exceptionnelle.
On en apprend un peu plus sur l’objet extraterrestre et le danger qu’il représente pour l’humanité. Bien rythmés, habilement découpés, sans longueurs, ces dix chapitres font suffisamment avancer l’histoire pour espérer lire au plus vite le tome 3.
Seul regret, pas de rappel des faits en début de volume. C’est pourtant un principe essentiel du feuilleton que de résumer en trois phrases les événements précédents…
« Le dernier Atlas » (tome 2), Dupuis, 24,95 €
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