Il y a deux mois, on était tous enfermés, interdits de mouvement, obligés de se contenter des mauvaises séries Netflix et du point quotidien du directeur de la Santé, tous les soirs, en direct, sur l’ensemble des chaînes d’info. Deux mois, ce n’est pas si loin que cela. Pas tout à fait de la mémoire immédiate, mais quasi. Alors, comment se fait-il que tant de monde semble avoir oublié aujourd’hui par où on est passé ?
A Paris, pour la fête de la musique, ils étaient des centaines à danser collé-serré dans la rue. Un verre à la main. Beuverie générale sur fond de musique techno à fond. Dans l’ombre, le virus ricane. Que d’occasions de passer de l’un à l’autre, de se multiplier en toute tranquillité. Et je ne vous dis pas aujourd’hui.
Chaque nouvel infecté doit en contaminer quelques-uns de plus. Et ne croyez pas que je ne noircis intentionnellement le tableau. Pour preuve le dernier chiffre du taux de reproduction du virus en France, dévoilé vendredi dernier. Il faut qu’il soit inférieur à 1 pour considérer que l’épidémie est contenue. À la fin du confinement, il était de 0,73.
Mais, vendredi, plusieurs régions affichaient des taux anormalement élevés. Notamment l’Occitanie qui plafonnait à 1,51. Par comparaison, en Guyane ou un reconfinement est envisagé, le taux est de 2,59.
Alors, après une fête de la musique où les gestes barrières n’ont pas été invités, il faut absolument être intransigeant pour le second tour des municipales de ce dimanche. Sinon, le 14 juillet, non seulement il n’y aura pas de défilé, mais en plus on cuira enfermés à la maison alors que, dehors, il fera 40 °C.
Chronique parue en dernière page de l'Indépendant du 23 juin.
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