Christophe
Arleston, quand il n’invente pas des jeux de mots rigolos pour ses
séries de fantasy (Lanfeust, Trolls de Troy...), voyage beaucoup.
Ces déplacements lui ont sans doute donné l’envie de les
transformer en idée de série. Reste que la réalité ne l’intéresse
que moyennement. Ce qu’il aime par-dessus tout c’est s’évader
dans des mondes imaginaires, différents. Il a donc élaboré le
canevas de la série “Ekhö, monde miroir” pour le dessinateur
italien Alessandro Barbucci (WITCH, Sky Doll). La terre a un double.
Comme une version inversée à travers un miroir. Deux mondes
indépendants l’un de l’autre où se retrouvent deux humains
normaux, Fourmille et Yuri. Ils ont fait le grand saut au cours d’une
traversée de l’Atlantique en long-courrier. Quand ils arrivent à
New York, c’est dans la réplique de la ville monde, celle où le
fantastique et la magie ont droit de cité, contrairement à la
technologie et aux sciences. Fourmille va tenter de s’adapter,
devenir détective privée et mener des enquêtes en divers points de
ce nouveau monde. Pour la quatrième aventure, elle découvre une
ville de Barcelone encore plus baroque que la réelle. Elle devra
sauver de la police son amie Grace (stripteaseuse) accusée d’avoir
volé au grand artiste, un certain Salvator Dali, ses dernières
créations. On apprécie les nombreux clins d’œil comme ce produit
mis au point par le peintre pour ramollir les objets ou l’apparition
d’un maître cuisinier, caricature savoureuse de Montalbà.
Barbucci, qui vit désormais à Barcelone, a truffé aussi les rues
de la ville de groupes de manifestants arborant les couleurs sang et
or et réclamant une indépendance qui semble tout aussi hypothétique
dans le monde miroir d’Ekhö...
« Ekhö, monde miroir » (tome 4), Soleil, 14,50 euros (édition grand format en noir et blanc, 29,95 euros)
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