Ses nombreuses bourdes et déclarations tonitruantes ont longtemps provoqué rires et moqueries. Bien que privée de tout mandat depuis plusieurs mois, Nadine Morano, en star des réseaux sociaux et de télévision, est toujours sollicitée sur les plateaux pour donner son avis (et donc celui de son parti, les Républicains), sur tout et n'importe quoi.
Mais samedi soir elle a sorti une énormité : la France est un "pays de race blanche". Et d'ajouter : "Je n'ai pas envie que la France devienne musulmane". A priori, si une telle déclaration sortait de la bouche de Jean-Marie Le Pen, sa fille relancerait immédiatement une nouvelle procédure pour l'exclure du parti d'extrême-droite.
Nadine Morano se défend d'appartenir au Front National, elle clame par contre son sarkozisme zélé (tendance Droite forte). Loin de reconnaître sa boulette, elle persiste. D'autant que les premières indignations viennent de la gauche bien pensante, son ennemie de toujours. Heureusement d'autres voix condamnent sans ambages cette dérive raciste. NKM hier sur Europe 1 se montre la plus violente : "Je trouve ces propos exécrables." Plus subtil, Alain Juppé tweete un message repris des centaines de fois : "Un signe d'amitié ce matin à nos compatriotes d'Outre-Mer qui ne sont pas tous de "race blanche" mais qui sont tous Français à part entière."
Souvent Nadine Morano, par ses jugements à l'emporte-pièce, me rendait hilare. Samedi, la nausée m'a submergé, incapable de me reconnaître dans cette France plus rance que blanche.
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