La dernière livraison du Guide Michelin regorge d'adresses étoilées. Dans la région, plusieurs restaurants sont distingués. Pourtant, les véritables pépites où l'on savoure bonheur culinaire et accueil chaleureux bénéficient rarement de cette publicité de prestige.
Durant mes années aveyronnaises, je n'ai jamais aussi bien mangé qu'à l'Hôtel du Centre de Baraqueville. Simple, rustique, copieux, pas cher. Et pas de chichis. Le potage, toujours compris dans le menu, était amené dans une grande soupière qui passait de table en table.
Quand j'étais en poste à Castelnaudary, le Bar de l'Industrie était devenu un second bureau tant l'accueil de Sabine, Philippe et Ali était chaleureux. Des endroits de ce genre, heureusement il en existe encore. Il faut les chercher, ne pas hésiter à pousser des portes inconnues.
Et il s'en crée même de nouveaux. Pour preuve dans mon village actuel, à Pollestres au sud de Perpignan, deux jeunes n Vincent et Sébastien - viennent de reprendre le bar du centre-ville après trois longues années de fermeture. Un matin, je sirote mon café et le barman s'occupe en découpant des pommes de terre destinées à devenir les frites maison du plat du jour. Car le midi, ils proposent un menu tout compris, sans prétention mais qui ne déçoit jamais. Derrière les fourneaux, Sébastien le cuistot allie tradition et modernité. Comme le décor, peintures refaites à neuf mais avec aux murs de vieilles publicités émaillées pour des boissons du passé, un vélo rouillé et des pochettes de 33 tours. Eux, comme d'autres, ne figurent pas dans le Michelin mais ne déméritent pas.
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