Arriver au 42e tome d'une série de BD est un exploit en soi. Par contre, il est des suites qui ressemblent plus à de l'acharnement thérapeutique qu'autre chose. Ma tristesse est grande de constater que la magie du Scrameustache n'agit plus. Suis-je devenu trop vieux ? Pas assez naïf. Voire trop moderne ?
Cette BD de science-fiction créée par Gos dans les pages de Spirou a cultivé l'imaginaire de plusieurs générations d'enfants et d'adolescents. Aujourd'hui elle semble n'être que l'ombre d'elle même. Gos est toujours aux manettes, aidé de son fils Walt. Mais c'est trop gentil, de plus en plus mal dessiné et aux scénarios insipides. « Le géant d'Imenoca » en est l'exemple parfait. L'intrigue ne semble être qu'un prétexte à faire intervenir les nouveaux personnages, notamment le frère et la sœur de Khéna. Ce dernier s'efface progressivement au détriment de Bérengère. Pas l'ombre d'un Galaxien ni du moindre Kromok. Juste le retour du Grand télépathe, le mini-homme de l'Œuf astral.
Bref c'est plat, sans aucun relief. Le pire : cela ne remue même pas agréablement nos souvenirs d'enfance. Dupuis avait cessé les dégâts. Glénat tente de relever le flambeau. Mais cela semble peine perdu...
« Le Scrameustache » (tome 42), Glénat, 9,99 €
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