Une étudiante polonaise, qui ne supporte plus sa colocataire, Sylvette Dix-sept, voyante médium ou Silas Rouffle, jeune homme solitaire, enchanté qu'une araignée daigne se poser sur sa peau. Silas très perturbé : « Regardez ce qu'elle sait faire, mon araignée, dis-je à l'intention de mes amis, tous décédés dans le même accident d'autocar le mois dernier ». Pendant ce temps, l'équipage du zeppelin fait la fête, inconscient du danger imminent. Le dirigeable perd de la hauteur. Il faut vitre trouver du poids à jeter par dessus bord. Ce sera un poulet mort et plumé... Ce sera insuffisant, le drame se noue.
D'autant qu'une majorette, Shirley, intervient. « Nous apercevons un homme qui, posté sous la queue du dirigeable, lève vers lui un fusil à plomb. Shirley fait tourner son bâton de majorette avec une exquise dextérité puis le laisse voltiger comme un boomerang sans retour jusque dans la jugulaire du tueur. Le coup de feu part et la balle va trouer le front d'un adolescent qui s'apprêtait à lancer un râteau comme un javelot vers le vaisseau de toile. »
Cette partie du roman est d'une grande virtuosité, l'auteur enchaînant les catastrophes jusqu'au drame final. Étrange, presque surnaturel parfois, ce roman au ton singulier séduira les lecteurs qui ne manquent pas d'imagination.
« Le zeppelin » de Fanny Chiarello, éditions de l'Olivier, 18 €
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