Mais il a l'excuse d'être un premier film. "Éperdument" est l'histoire d'amour impossible entre une détenue et le directeur de la prison. Anna, avant son procès (le film ne dit jamais de quoi elle est accusée, mais on apprend au détour d'une conversation avec son avocate qu'elle risque dix ans de réclusion criminelle), est transférée dans une petite prison pour femme.
Amour impossible
Jean y règne en maître absolu. Ce père de famille, marié à une surveillante (affectée dans une autre prison), essaie d'être juste. Mais quand il croise le regard d'Anna, tout son monde s'écroule. Un amour fou naît entre ces murs froids. Anna va elle aussi se raccrocher à cet homme qu'elle désire. Au mépris de toutes les lois, ils vont mener une relation secrète, à l'intérieur même de la prison. Anna sera affectée au service général, une sorte d'administration composée de détenues, directement sous les ordres du directeur. Pratique pour passer de longues heures à deux dans la salle informatique ou pour la convoquer afin de faire le ménage dans son bureau. La romance ne reste pas secrète. Dénoncé par une détenue rancunière, Jean est mis à pied, jugé, condamné. Et dans le film, comme dans la réalité, en plus de perdre sa femme et sa fille, il sera rejeté par la belle Anna dès qu'elle sera remise en liberté.On retiendra surtout de ce film carcéral la performance d'Adèle Exarchopoulos. La jeune actrice, découverte dans "La vie d'Adèle" s'est fortement impliquée dans ce rôle, passant de longues semaines en compagnie de véritables détenues pour être la plus juste possible. Le DVD offre en bonus un making of centré sur le décor, la prison de la Santé.
"Éperdument", Studiocanal, 16,99 €
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