Qui se souvient encore de Blanqui ? Il existe bien quelques rues Auguste Blanqui en France (dont une à Carcassonne, cité de Barbès, son meilleur ami devenu pire ennemi, ironie de l'histoire) mais son discours s'est effacé des mémoires. Pourtant il est l'inventeur de cette formule reprise comme titre de sa biographie dessinée : « Ni Dieu ni maître ». Maximilien Le Roy en a écrit le scénario illustré par Loïc Locatelli Kournwsky sur près de 200 pages. Une gageure car Blanqui, aussi surnommé « l'enfermé » a passé 33 ans en prison et plus de dix ans en exil ou en résidence surveillée. Fervent républicain, aussi intransigeant contre la noblesse que la bourgeoisie, Blanqui a clairement milité pour la révolte armée. Il a souvent été arrêté les armes à la main, devant des hommes et femmes en colère face aux injustices. Jamais il n'a baissé pavillon, refusant la moindre compromission. Dans cet album on revit ses grands combats, ses longues périodes d'enfermement et comment il a marqué toute une génération de républicains avant de devenir le maître à penser d'une partie de l'ultra-gauche. La BD lui rend hommage, pour qu'il reste plus que quelques rues pour porter le nom et le message politique du redoutable et inflexible Auguste Blanqui
« Ni Dieu ni maître », Casterman, 23 euros
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