Depuis quelques jours, des barquettes rouge vif ont fait leur apparition sur les étals des supermarchés. Et chaque année le même sketch se reproduit. Ça a la couleur et l'odeur des fraises, mais au final c'est... autre chose. Comme Juppé qui « ne mangera plus de cerises en hiver » (livre paru chez Plon en 2009), on doit aussi résister à l'envie de déguster des fraises en mars.
Et cette année, en plus, les agriculteurs ibériques semblent avoir fait une trouvaille qui, utilisée à bon escient, pourrait les rendre riches à millions. Donc, vendredi, par l'odeur alléché, j'achète une barquette de belles et grosses fraises à un prix ridicule. Samedi, j'ouvre le paquet et constate qu'en moins de 12 heures, quasiment tous les fruits sont gâtés. La pourriture s'est propagée aussi vite qu'une rumeur sur les amours présidentielles.
Plutôt que de vendre ces fruits insipides, les agriculteurs espagnols feraient mieux de commercialiser le produit miracle qui accélère la décomposition. Nombre de jardiniers amateurs paieraient cher cette formation quasi instantanée de compost. Comme les « découvreurs » du roquefort, les Espagnols vont peut-être révolutionner le traitement des ordures, mais sans discussion, une fraise pourrie ne vaut pas un roquefort bien fleuri.
Chronique "De choses et d'autres" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant.
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