Le jour mondial dit du sexe faible, je vais lui rendre hommage par le vide. Si seuls les hommes peuplaient l'univers, il n'y aurait que des pantalons pour se vêtir. Le premier qui mettrait un kilt (excepté les Ecossais) serait encore plus ridicule. « Allo quoi » dira le blond aux gros pectoraux, le cerveau tel un pâté de foie.
Dans les WC, laisser le support relevé tu seras obligé. Les soldes, tout en restant du genre masculin, ne concerneront que les outils, les treillis, les fusils mitrailleurs et autres signes virils de bon aloi. Le chef sera incessamment contesté par ses adjoints. Toujours à vouloir prouver son pouvoir absolu, il joue le fanfaron, le dictateur, le dominateur. Il est violent et méchant. Tous l'envient. Même si être le premier ne le rend pas plus séducteur.
L'homme, incapable de se reproduire, disparaîtrait de ce monde. « Bon débarras ! » se réjouiraient les philosophes des siècles passés. Enfin un peu d'air, du vide et moins de problèmes. Terminés les conflits, mondiaux ou de voisinage. Finis les adultères et autres viols (quoique), les combats, les gnons et coups bas. Lentement mais sûrement le bonheur simple du vide intersidéral s'imposerait comme seul but sur le chemin du paradis perdu, celui du fruit défendu si tendre et tentateur. Seul, l'homme s'écraserait tel un origami entre les doigts d'un enfant, incapable de trouver l'équilibre vital.
Non, franchement, il est réellement trop compliqué, au-dessus des moyens du misérable mâle et petit chroniqueur que je suis - et l'exercice s'est d'ailleurs avéré périlleux - de me passer du genre féminin, totalement absent de ce texte.
Chronique "De choses et d'autres" parue samedi, journée mondiale de la femme, en dernière page de l'Indépendant.
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