Nous ne sommes que de passage. Sur Terre et encore plus dans les maisons qui ont la gentillesse de nous protéger, de façonner nos souvenirs, de nous accompagner dans nos bons et mauvais moments. L’or et le sel (160 pages, Le Dilettante, 16 €) de Pascale Pujol est un roman choral.
Cinq femmes se penchent sur le passé d’une belle maison, presque un château, sur le point de changer de propriétaire. A tour de rôle, elles dressent le portrait de la bâtisse. Il y a la fille de l’ancienne propriétaire, sa belle-fille, sa petite-fille, la femme de ménage et la notaire chargée de la vente. Il y a les souvenirs partagés, les regrets et surtout es trois jours au cours desquels il faut vider les lieux. « Des pièces deviennent nues d’un coup, des objets disparaissent et avec eux s’estompe peu à peu l’âme des lieux, » constate Carole. On croise aussi un chat, fantôme du domaine, un puits dans la cour et un panier en osier.
Ce très joli texte de Pascale Pujol (qui a des attaches dans les Pyrénées-Orientales, elle a été pigiste à l’Indépendant), devient carrément mystique dans sa dernière partie quand on comprend enfin la signification ancestrale du titre du roman.
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