Difficile de se mettre à la place des explorateurs français et anglais qui ont sillonné les mers du Sud, il y a quelques siècles. Ils partaient à l’aventure pour de longs mois, voire des années de navigation. Ce gros roman graphique historique écrit par Bollée (devenu, en peu de temps, un spécialiste reconnu de l’Australie) et dessiné par Laura Guglielmo, raconte la rivalité entre deux géographes.
Pour l’Angleterre, Matthew Flinders et pour la France, Nicolas Baudin. Les Horizons amers (150 pages, Robinson, 25 €), se concentre sur le périple du Britannique. Parti à bord de son navire L’Investigator en juillet 1801, il ne retrouve son épouse que dix ans plus tard. Dans ses valises, la carte complète et révisée de cette île continent qu’il a décidé de nommer Australie, en lieu et place de la Terra Australis Incognita.
Flinders qui a durant de longues années été retenu prisonnier sur l’île Maurice par les Français.
Le plus intéressant dans cet album reste la personnalité énigmatique de Baudin, l’explorateur français. Avant tout le monde, il s’est questionné sur les « naturels » et sur le peu de cas fait par les conquérants européens des propriétaires légitimes de cette terre. Il dénonçait cette colonisation forcée, avant même qu’elle n’ait véritablement commencé.
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