Dans le genre très particulier du polar rural d’antan en bande dessinée, Bruno Heitz est le meilleur. Après sa série Un privé à la cambrousse, il s’est lancé dans la révélation des Dessous de Saint-Saturnin. La troisième partie se penche sur les trafics qui semblent prendre leur source au sein du Garage de Gégé (Gallimard Bande dessinée, 104 pages, 14 €).
A Saint-Saturnin, paisible bourgade du sud-est de la France, la vie est très calme en ce milieu des années 60. Tout commence par une lubie de Mme Germaine. Cette retraitée voudrait aller faire trempette dans la rivière locale. Mais comme elle ne sait pas nager, elle achète une chambre à air à Gégé, le garagiste. Ensuite, c’est Annie, la coiffeuse (son salon a pour nom Tiff’Annie…) qui met sa Renault Floride à la révision avant de partir en vacances.
Rien de bien mouvementé et de palpitant me direz-vous. Mais rapidement les sièges de la voiture sont volés, Germaine manque de se noyer, un homme meurt en tombant d’une terrasse et un autre est abattu d’une balle dans le cœur. Un album aussi réjouissant qu’une après-midi de farniente à l’ombre des platanes de Saint-Saturnin en plein cagnard.
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