Paul, jeune peintre, manque d’assurance. Il est persuadé que ses toiles ne valent pas grand-chose. Une certitude qui vole en éclat du jour au lendemain. Il se découvre heureux et inspiré. D’où vient ce changement ? Qui l’a transformé ? Du bout des doigts, roman graphique de Cyril Bonin (Bamboo Grand Angle, 18,90 €), nous fait découvrir les tourments d’un créateur en galère.
Si Paul devient du jour au lendemain doué et productif, c’est la faute de sa coiffeuse. Mathilde a de l’or au bout des doigts. Exactement elle a un don, celui de rendre heureux l’homme ou la femme qu’elle coiffe. Dans le cas de Paul, elle fait office de muse, lui permettant de retrouver confiance et imagination. Grâce à elle, il va exposer dans une grande galerie et son travail va emballer les acheteurs.
Cette BD est aussi une jolie histoire d’amour, mais pas sans tourments. Car Paul, quand Mathilde lui avoue son don, se sent comme manipulé. Et en bon intellectuel torturé de se demander si ses toiles sont bien de lui ou issues de l’influence de Mathilde. Une jolie réflexion sur l’art et l’inspiration par un auteur de BD complet sachant sans cesse se renouveler.
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