La Patagonie, la Terre de Feu... ces terres extrêmes marquent la limite de l'exploration puis de la colonisation de l'Amérique du Sud. Les envahisseurs sont arrivés un peu plus tard que les Conquistadores, mais ils y ont pratiqué la même politique de massacre des autochtones. La saga d'Esteban imaginée par Matthieu Bonhomme raconte en partie cet épisode peu reluisant de l'histoire de l'Humanité. A la fin du 19e siècle, le jeune « natif » a déjà vécu bien des aventures. On le retrouve, pour la cinquième et dernière partie du premier cycle, en fuite en compagnie de bagnards. Ils viennent de s'échapper de la prison d'Ushuaïa en kidnappant la femme du directeur. Acculés dans une crique, au pied d'un glacier géant, ils vont s'allier avec les Indiens pour garder leur liberté chèrement acquise. De l'action, du drame, des retournements de situation, pas mal de violence et un peu d'amour : le cocktail imaginé par Bonhomme est savamment dosé. Et comme il dessine tel un dieu, l'album est un des incontournables de la rentrée.
« Esteban » (tome 5), Dupuis, 12 €
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