Emmanuel Moynot, après trois aventures de Nestor Burma, délaisse Léo Malet pour Jean Vautrin. Avec un point commun : une noirceur absolue du récit. Mais là où Malet donnait toujours une chance à Burma, régulièrement tabassé mais toujours vivant à la fin du roman, Vautrin est beaucoup plus expéditif pour ses personnages. Les cadavres tombent comme des PV sur vos pare-brises après la publication d'une circulaire du ministère de l'Intérieur réclamant de « meilleurs résultats ». François-Frédéric, bon chic bon genre, vient de passer trois années en prison. Abus de biens sociaux. Il a porté le chapeau pour son beau-père. Qui pour le remercié lui a piqué sa fiancée. C'est peu dire que François-Frédéric est colère. Il achète un flingue et décide d'assassiner sa vie : tuer froidement tous ceux qui l'ont côtoyé. Cela va de la vieille servante à sa première femme en passant, bien sûr, par le beau-père. 100 pages hyper violentes, avec heureusement une intrigue secondaire pour « adoucir » le récit.
« L'homme qui assassinait sa vie », Casterman, 18 €
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