De plus en plus intelligents ; les robots domestiques, tels des esclaves avides de liberté, se révoltent. Un roman apocalyptique signé C. Robert Cargill.
Après le très remarqué Un océan de rouille, C. Robert Cargill propose un nouveau roman de science-fiction qui n’a rien de réjouissant. Dans un futur proche, la robotique a fait d’énormes progrès. De plus en plus autonomes, les robots sont devenus une pièce essentielle dans la vie des ménages.
Certains sont de simples femmes de ménages, d’autres des cuisiniers. Il existe aussi les nounoubots, des doudous plus que sophistiqués au service d’un enfant, de sa naissance à son adolescence. Hopi a huit ans. Comme Ezra, le petit garçon qu’il éduque, aide, protège et aime au quotidien depuis sa naissance. Ezra aime aussi Hopi. D’autant qu’il a la forme d’un gros tigre en peluche.
Les parents, riches et progressistes, font toute confiance à Hopi pour conduire Ezra à l’école, lui faire faire ses devoirs et jouer. Pourtant on comprend que cette société est en train de changer profondément. Pour la première fois un robot a obtenu les mêmes droits que les humains. Il a fondé une ville et lutte pour la libération de ses congénères. Un attentat terroriste provoque une riposte immédiate. les robots ont trouvé le moyen de se défaire de la dépendance des Humains. Une grande partie d’entre eux se lance dans une extermination radicale et définitive de l’Humanité.
Hopi doit choisir : l’émancipation ou protéger Ezra. Tout le nœud du roman de C. Robert Cargill se trouve dans cette bascule. Hopi prend sa décision et découvre dans la foulée qu’il est beaucoup plus qu’une simple nounou.
Un roman bourré d’action et de réflexion, d’autant plus d’actualité que tous les robots rebelles s’unissent dans une sorte de fusion de mémoire, pour être plus puissants, immortels et développer une intelligence artificielle autonome inégalable. Après la lecture de Jour Zéro, vous regarderez votre monte connectée d’une façon différente.
« Jour Zéro » de C. Robert Cargill, Albin Michel, 21,90 €