Les bruits de couloir se multiplient depuis une semaine : « Le jour J est imminent. » « Il va y aller. » Car cette campagne électorale de la présidentielle 2022 a beau être lancée depuis plusieurs mois, reste la principale inconnue du problème : Emmanuel Macron va-t-il se représenter ? Enfin la question exacte c’est : quand va-t-il annoncer sa candidature ?
Car il ne fait de doute pour personne que le président sortant va se lancer dans la conquête d’un second mandat. Alors en attendant, les « petits » candidats tentent d’occuper l’espace. Et force est de constater que plus le temps passe et plus ils sont petits. Notamment à gauche. Si dans les premiers sondages, quand on additionnait tous les scores des prétendants se réclamant du camp progressiste, on arrivait à un total qui laissait espérer la qualification au second tour d’une candidature unitaire, aujourd’hui même cet espoir s’est envolé.
Le problème de la gauche résolu (encore plus si François Hollande décide lui aussi d’y aller comme certains commentateurs bien informés le laissent entendre), le président Macron semble attendre que la droite se déchire un peu plus pour avancer ses pions. Reste à savoir quand et surtout comment il va se déclarer.
S’il continue sur sa lancée, il va passer par la très officielle allocution à 20 heures sur toutes les chaînes de télévision, pratique qu’il a multiplié durant la crise sanitaire. Un peu risqué dans le symbole. Mais ce qui est certain c’est que ce ne sera pas en direct et ni en face de journalistes. Ce sont des pratiques d’un autre âge. Du monde d’avant…
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le mardi 25 janvier 2022