BD : L'éternel retour de Clifton
Ce cher colonel Clifton est de retour. Imaginé par Raymond Macherot dans une de ses rares incursions dans la BD classique, lui qui brillait tant dans le style animalier, ce vieux garçons britannique, membre des services secrets, était l'antithèse de James Bond. Une sorte d'Hercule Poirot (pour les moustaches), doublé d'un John Steed (pour la classe et les parapluies). Une première apparition avant le succès du au talent de Turk et De Groot. Les créateurs de Robin Dubois et de Léonard, ont fait leurs armes avec une dizaines d'albums de Clifton. La série relancée a ensuite été reprise par Bédu puis Rodrigue. Un héros fatigué, disparu depuis près d dix ans. Mais il en fut plus pour faire la peau à ce pilier du catalogue du Lombard. Une nouvelle fois c'est Zidrou qui s'est chargé de refaire vivre cet univers si spécifique. Et pour assurer un lien avec le passé, Turk revient au dessin. « Clifton et les gauchers contrariés » se déroule entièrement en Angleterre. Le héros est contacté par la Lala (Ligue des assureurs londoniens et anglais) pour enquêter sur une inquiétante épidémie. Des conducteurs de sa gracieuse majesté, british pur jus, décident sans aucune raison, de conduire à droite. Résultat une multiplication des accidents et donc des bénéficies en baisse pour des assureurs présentés comme de sacrés grippe-sous. La conduite à droite, invention de Napoléon selon le scénariste, peut-elle mettre en péril toute la Grande-Bretagne ? Avec force de références aux clichés les plus comiques de l'art de vivre anglais, l'album alterne avec bonheur gags et scènes de cascades. Un retour particulièrement réussi, dans l'esprit des précédents albums ce qui est assez rares en ces temps de chamboulement complet (remember Bob Morane ou Ric Hochet...)
« Clifton » (tome 22), Le Lombard, 10,60 euros
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