Guillermo
G. Escalada ne va se faire des amis dans le milieu de la bande
dessinée. Cet Espagnol a un talent tel, qu'il devrait
automatiquement provoquer le suicide des deux-tiers de la profession.
Comment oser tracer le moindre trait après avoir vu une seule des
cases de l'album « Le chevalier à la licorne » ? Je
caricature mais c'est pourtant l'impression qui domine après avoir
refermé cette BD écrite par Stéphane Piatzszek. Que cela soit dans
les scènes de bataille comme dans celles plus oniriques, la
puissance du trait d'Escalada saute aux yeux. Certaines planches
muettes méritent d'être exposées dans les plus grands musées.
Bon arrêtons de nous esbaudir sur le graphisme et penchons nous sur
l'histoire. Bingo, c'est aussi du très bon. Le chevalier Hospitalier
Juan de la Heredia, lors de la bataille de Crécy, pour sauver le roi
de France, lui donne son cheval. Il se retrouve seul, à pied,
entouré de dizaines de soldats ennemis. Un carnage. Il en sortira
pourtant vivant, tué puis ressuscité par une licorne blanche. Il
sombre dans la folie et part à la recherche de cet animal
légendaire. Attention, chef-d'oeuvre.
« Le
chevalier à la licorne », Soleil Quadrants
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