Durant de longues années,
l'Amérique du Nord a parlé français. Du moins les colons étaient
d'origine française. Du Canada, les coureurs des bois ont conquis
tout le centre du continent en descendant le Mississippi. Mais les
Anglais ont remporté la guerre de sept ans et en 1763 le roi de
France cède ses colonies aux tuniques rouges. Jacques Terpant dans
« Capitaine perdu », raconte comment les derniers soldats
à la fleur de lys ont été abandonnés aux nouveaux maîtres de la
contrée. Mais l'auteur met surtout en lumière la différence de
traitement des autochtones par les deux pays colonisateurs. Là où
les Français prônent l'intégration, multipliant les mariages
mixtes et la bonne entente avec les tribus indiennes, les Anglais
mènent une politique de terre brûlée, tuant et exterminant.
Conséquence, quand les soldats français se retirent, plusieurs
tribus indiennes récupèrent le drapeau français et poursuivent la
guerre contre les envahisseurs. Si la BD (aux couleurs directes
sublimes) raconte avec lyrisme cette résistance et fidélité sans
faille, un cahier historique en fin d'album permet de mieux
comprendre le contexte de l'époque.
« Capitaine
Perdu » (tome 1), Glénat, 14,50 €
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