Les super héros ne sont pas tous américains. Superdupont fera son grand retour en septembre (toujours avec Gotlib au scénario) et d'autres personnages profitent de la vague des films à gros budget. « L'œil de la nuit » de Lehman (scénario) et Gess (dessin) ne porte pas de costume moulant. Il évolue dans une Europe steampunk héritée de l'univers de Jules Verne. A la base Théo Sinclair n'a rien d'un fier redresseur de torts. Cardiaque, malingre, il préfère le calme des bibliothèques aux combats nocturnes. Mais un accident va le transformer. Il devient nyctalope et bénéficie d'un cœur artificiel expérimental. Non seulement la machine lui redonne une seconde jeunesse, mais elle décuple ses forces. Théo abandonne son statut d'intellectuel pour endosser celui de justicier de la nuit au service de l'État français. Dans cette seconde aventure de près de 100 pages, il affronte un androbathe, homme des profondeurs issu des manipulations génétiques d'un savant fou. Un hybride entre homme et requin, unique de son espèce mais programmé pour éradiquer les hommes de la surface de la terre. Un délicieux air rétro transforme cette BD d'aventures en bel hommage aux feuilletonistes du XIXe siècle.
« L'œil de la nuit » (tome 2), Delcourt, 15,95 €
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