17 + 31 + 46 : Les trois séries de cette semaine proposent au lecteur pas moins de 94 albums parus. Soit une bonne centaine si l’on ajoute les hors-séries. Du rire longue durée, avec des auteurs sachant parfaitement se renouveler.
“Les Profs”, succès éditorial depuis quelques années, accède à un statut supérieur avec le succès de l’adaptation en film. Le second volet des déboires de Gladys, Boulard and Co a attiré des millions de spectateurs. Ils se plongeront avec délice dans ce 17e recueil de gags toujours écrits par Erroc et dessiné par Pica, assisté à l’encrage par Jean Léturgie. Un des thèmes récurrents de cet album est le prochain départ à la retraite de la prof d’anglais. La tyrannique Gladys, toujours en train de hurler et de terroriser de pauvres élèves qui ne demandent qu’à dormir (to sleep en anglais) durant les cours. Au début, elle jubile de quitter ce monde impitoyable. Mais quand elle réalise qu’elle risque de perdre son seul plaisir dans la vie, elle change d’avis et va jusqu’à faire signer une pétition pour retarder son départ. Une BD dans laquelle tout le monde se reconnaît, du cancre au premier de la classe. (Bamboo, 10,60 euros)
“Pierre Tombal” fait partie du cheptel de Raoul Cauvin, prolifique scénariste des éditions Dupuis. Avec Marc Hardy au dessin, ils racontent depuis trente ans les rencontres désopilantes de ce fossoyeur poète, parlant avec la Mort, ses clients et autres promeneurs en pleine reconnaissance de leur dernière demeure. Le dessinateur, très sensible aux courbes des jolies filles, a dû se réjouir de l’arrivée d’un nouveau personnage dans la série. Marie Tombal est la cousine de Pierre. Son joli minois l’aide beaucoup dans son travail. Elle aussi s’occupe d’un cimetière. Une concurrence qui a le don de mettre le héros de très mauvais poil. Histoires courtes ou gags, les situations comiques fusent de partout. Sans doute la série la plus hilarante de Cauvin avec “Les Femmes en Blanc”. (Dupuis, 10,60 euros)
“Léonard” est le plus ancien de la bande. “Le Génie crève d’écran” est le 46e titre de la série lancée par Turk et De Groot en 1977... Depuis près de 40 ans, le duo multiplie les inventions farfelues et les situations incongrues. Le disciple joue toujours le rôle du souffre-douleur et Léonard celui de l’inventeur totalement dénué de patience. Comme le montre la couverture, il met au point une télévision en relief aux effets immédiats sur le disciple, notamment quand la Miss Météo fait son apparition. On sent quand même une petite lassitude dans les idées, une impression de déjà-vu, malgré les jeux de mots toujours renouvelés. Par contre Turk dessine toujours avec la même précision les décors italiens d’une série qu’il faudrait inventer si elle n’existait pas. (Le Lombard, 10,60 euros)
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