Oui, « sans gras il n'y a pas de goût ! ». Qu'est-ce qui fait toute la saveur de roustes grillées au barbecue ou de saucisses qui pleurent sur la braise ? Enfant, j'ai longtemps cru qu'une viande persillée était accommodée... de persil. Quand j'ai découvert qu'en fait elle était « parsemée de filaments graisseux », j'en ai salivé pendant des heures. L'exact opposé des sensations gustatives provoquées par un steak haché estampillé « avec seulement 5 % de matières grasses ». Même saignant je lui trouve un goût et une consistance de carton...
Parfois la chasse au gras pousse aux pires extrémités. Sous prétexte qu'il s'y cache à profusion, il faudrait manger le poulet rôti sans sa peau croustillante. Autant le cuire au micro-ondes...
D'accord, comme tous les plaisirs qui s'offrent à nous sur cette terre, il ne faut pas abuser du gras. « A consommer avec modération » comme toute drogue qui se respecte. Mais comment imaginer le bannir complètement ? L'intégrisme culinaire de certains m'inciterait presque à prendre les armes. Un couteau de boucher. Bien pointu et tranchant. Si pratique pour enlever le gras superflu...
Chronique "De choses et d'autres" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire