En réalité, le nombre de fautes dans les SMS est directement proportionnel au niveau en orthographe. Ceux qui utilisent le plus de « textismes » (ces abréviations phonétiques très pratiques pour raccourcir les messages) sont plutôt ceux qui possèdent un bon bagage. Et les chercheurs d'expliquer que les SMS, au lieu de représenter une menace sur le résultat des jeunes Français, constituent une « occasion nouvelle et supplémentaire de pratiquer l'écrit. » Et carrément de suggérer que les SMS soient « utilisés comme support d'apprentissages scolaires ».
Pourquoi pas ? Soyons modernes que diable ! Les professeurs, au lieu de déchiffrer des manuscrits raturés et tachés, rendus en retard pour cause de tendinite du poignet, recevront les devoirs directement sur leur smartphone, parfaitement lisibles. Terminés les longueurs et hors sujet, au risque d'exploser les forfaits. Certes il conviendra de former les enseignants les plus rétifs à ces nouveaux codes.
Mais si les profs savent traduire « outil scripteur » en stylo, « référentiel bondissant » en ballon ou « apprenant » en élève (exemples les plus frappants du jargon technocratique de l'Éducation nationale), le langage SMS, à côté, c'est vraiment trop simple.
Chronique "De choses et d'autres" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.
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