L'un des exposants explique à une cliente curieuse que ce drôle d'engin est un presse-citron ramené d'Inde. Plus loin, un jeune vend des photos d'acteurs de l'entre-deux-guerre encadrées avec soin. Nul doute qu'il les a héritées de sa grand-mère. Certaines passions ne résistent pas au temps. Un collectionneur feuillette un album de cartes postales, une mère de famille vend l'enfance de sa fille. Qui commence par le livre « J'attends un enfant » de Laurence Pernoud, se poursuit avec la layette (de 1 à 10 mois) et des vêtements, aujourd'hui complètement démodés. Celle qui a porté tous ces habits prend un air indifférent, ado boudeuse dans son coin, plongée dans sa DS.
Je tombe en arrêt devant une caisse remplie de cassettes vidéo. Un euro les dix. Quatre échoppes plus loin un exposant fait mieux : « Cassettes gratuites, servez-vous ». A ce rythme, les années 80/90 disparaîtront des mémoires pour cause de mutation technologique.
Au final, je divague beaucoup par la pensée, mais ne trouve rien de bien intéressant excepté quelques vieilles revues de BD. Pas chères, mais pas données non plus... Ma femme, sourire en coin, lève les yeux au ciel. Mes achats, aussi inutiles qu'encombrants, la désespèrent. Heureusement, soleil aidant, elle est d'excellente humeur...
Chronique "De choses et d'autres" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant.
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