A, de plus en plus obnubilé par ce destin tragique, creuse un peu. Il découvre que Mary était également étudiante en anthropologie. Et que sa maladie s'était amplifiée après un séjour en Amérique latine. L'infirmière du campus ne dira pas grand chose, si ce n'est qu'elle maigrissait par « à coups ». A va se décider à rencontrer Gary, le dernier petit ami de Mary. Il ira passer une soirée chez lui et remarquera immédiatement une robe accrochée au dessus du poste de télévision. Gary explique : « Mary l'a mise à sécher là deux jours avant de partir pour l'hôpital. Quand je l'ai rencontrée, cette robe la moulait parfaitement. Depuis le retour de Bolivie, c'était devenu comme un étalon. Elle flottait chaque semaine un peu plus. La robe vide est la dernière étape de l'anorexie : maintenant, il n'y a plus personne dedans. »
Qu'est-il arrivé exactement à Mary ? Quel rôle ont joué Gary, ses profs, ses amis ? Petit à petit, Jocelyn Bonnerave démasque les coupables, directs et indirects. Il fait découvrir à son héros l'inimaginable. Roman sensuel et cru, « Nouveaux Indiens » ne peut laisser indifférent par sa thématique et son dénouement.
« Nouveaux Indiens », Jocelyn Bonnerave, Seuil, 16 €
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