BD : Les heureux hommes de Durieux
Quatrième et ultime partie de la vie de ces “gens honnêtes” imaginés par Gibrat et dessinés par Durieux. Au début, un homme au chômage se reconvertissait en se lançant dans la coiffure dans les TGV. Exactement sur la ligne Bordeaux Paris. Cela lui permet de faire la connaissance d’un libraire qui lui lègue son fonds de commerce en Gironde. Philippe vit donc de la revente de quelques livres rares, dans cette boutique installée dans une petite commune du Bordelais. Philippe, un honnête homme mais au parcours compliqué. Marié, séparé, il a bien des difficultés à communiquer avec son fils, adolescent. Et puis il a la mauvaise idée de tomber amoureux. Lui le “vieux”, d’une jeunette qui a la bougeotte. Un peu comme dans un feuilleton au long cours, on a un grand plaisir à retrouver tous ces personnages, comme pour s’immerger dans leur vie, petite, pas très palpitante, mais tellement vraie. Philippe se languit depuis le départ de Camille. Il tente de se consoler dans les bras de l’opposante municipale écologiste. Mais le cœur n’y est pas. Il a lui aussi des envies de voyage. Notamment depuis qu’il a découvert les photos de Nadar dans le grenier de son ami maçon. Cap à l’Est ? Ou retour à Paris... À moins que la météo ne vienne contrecarrer tous ces beaux projets. Finement dessinées par Durieux, ces tranches de vie font du bien au lecteur. Parce qu’il n’y pas dans la BD que des aventures tumultueuses de Vikings ou de milliardaires beaux gosses. Parfois un ancien, dégarni et le nez cassé a plus de charisme que tous les héros bodybuildés du 9e art.
« Les gens honnêtes », Dupuis, 15,50 euros
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