L'intrigue de Roméo et Juliette a encore de beaux jours devant elle. Indémodable. Depuis toujours et pour longtemps encore, l'amour s'affranchit des races, clans, religions et autres différences.
Dernier exemple en date en Israël. A la nuance près qu'il ne s'agit pas d'un véritable amour mais d'une simple histoire, un roman. Dans le rôle de l'empêcheur de roucouler en paix on trouve le ministère de l'éducation. Le roman, intitulé Borderlife en anglais, vient d'être exclu du programme de littérature des lycéens israéliens. En cause les sentiments partagés entre Liat, une traductrice israélienne et Hilmi, un artiste palestinien. Ils tombent amoureux à New York. Une love story banale jusqu'au moment où ils doivent rentrer à Tel-Aviv et Ramallah, en Cisjordanie occupée. Selon la presse israélienne "la peur de l'assimilation entre juifs et Palestiniens" aurait poussé les responsables éducatifs à prendre cette décision.
Paradoxe car tout le monde souhaite la paix dans cette région du monde et l'amour a toujours été le meilleur vecteur de la bonne entente entre les peuples. Même en plein apartheid sud-africain, toute la propagande gouvernementale ne parvenait pas d'empêcher (en cachette bien sûr) la formation de couples "dominos".
En occultant le roman des programmes scolaires, les technocrates ont tout faux. Car si les romans parviennent parfois à édulcorer la vie, ils reflètent surtout la réalité. Et des histoires d'amour entre une Liat et un Hilmi, il y en a tous les jours de nouvelles. Ainsi va la vie.
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