Comment développer son entreprise en restant honnête ? Un dilemme traité dans « A most violent year » de J.-C. Chandor.
Au début des années 80 à New York, la crise économique complique la survie des entreprises. La pauvreté et la misère gangrènent la métropole. Pour s'en sortir, mieux vaut être peu regardant sur la légalité. Dans ce contexte où la violence explose de toute part, Abel Morales (Oscar Isaac) refuse tout écart avec la légalité. A la tête d'une entreprise de livraison de fioul, il s'appuie sur une équipe de commerciaux très motivés pour prendre des parts de marché à ses concurrents. Une réussite qui le pousse à voir plus loin, plus grand. Il met toutes ses économies dans l'achat d'un terminal au bord du fleuve. Pour boucler son budget, il veut emprunter à sa banque.
Le film, très réaliste, tourné en plein hiver, montre toute l'horreur du capitalisme forcené. Abel, fils d'immigré latino, croit encore au rêve américain. Il se veut proche de ses employés, aimant auprès de sa femme Anna (Jessica Chastain). Il dénote dans le reste de la société. Ses camions sont régulièrement braqués par des voyous attirés par la valeur du fioul. Sa femme, fille de gangster, s'occupe de sa comptabilité et jongle avec certaines dispositions de la loi. Conséquence un procureur intègre lance une procédure contre l'entreprise des Morales. A même moment, la banque se retire du projet. Acculé, Abel va tenter se sauver son rêve, au prix de certains renoncements.
Troisième film de J.C. Chandor, « A most violent year » n'est qu'un instantané, sans jugement. Le réalisateur s'intéresse surtout à l'humain de ses personnages. Les bonus sont copieux avec 20 minutes de scènes inédites, les coulisses du tournage et les interviews d'une grande partie de l'équipe.
« A most violent year », Studiocanal, 19,99 euros le DVD, 21,99 euros le blu-ray.
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