Adapté du roman “L’épouvanteur”, “Le septième fils” est une mine d'effets spéciaux.
Maître Gregory (Jeff Bridges) est l’épouvanteur. Ce chevalier combat les forces du mal. Essentiellement les sorcières, véritable malédiction de ce monde médiéval très fantasy. Ses armes, en plus du fameux bâton de sorbier, sont de la limaille de fer, un filet d’argent et quantité de sabres, épées et autres haches au fil tranchant. Il n’agit pas seul. En plus de son fidèle Tusk, guerrier troll peu bavard mais très efficace et quasi indestructible, il a toujours un apprenti avec lui. Au début de ce film à grand spectacle, il est interprété par Kit Harrington, vedette montante au rôle marquant dans la saga « Game of Thrones ». Mais les apprentis de Maître Gregory ne durent jamais bien longtemps. Au cours d’un combat avec Mère Malkin (Julianne Moore), reine des sorcières et méchante absolue, il se fait trucider. Maître Gregory se met en quête d’un nouvel apprenti, le septième fils d’un septième fils. Il le trouve au foyer Ward.
Tom (Ben Barnes), paysan chargé de nourrir les porcs, devient donc le second de Gregory. Content de quitter la fange de sa campagne, inquiet car il se doute que cette existence est pleine de dangers. Le début de l’histoire se déroule comme une classique initiation. Il y a un peu du Luke Skywalker dans Tom et du Yoda dans Gregory. Jeff Bridges, vieux routier du cinéma américain, semble très à l’aise dans ce rôle de tueur de sorcières, alcoolique, vénal et ne se faisant plus d’illusions depuis très longtemps. Malgré le poids des ans, il se débrouille dans les scènes d’action et reste crédible dans toutes les situations. Côté féminin, si Julianne Moore en fait parfois des tonnes dans son interprétation de la grande méchante, Alicia Vikander, « gentille » et sensuelle sorcière est plus convaincante. Dommage que son personnage manque un peu de profondeur. Il aurait sans doute fallu rallonger le film d’un bon quart d’heure pour mieux utiliser le potentiel de la jeune actrice suédoise.
Dans le blu-ray (dont une version en 3D), les bonus donnent une petite idée de ces variantes. La fin alternative par exemple est plus positive, moins sombre que la version retenue. On peut également voir près de 30 minutes de scènes coupées ou modifiées, comme si ce film avait à un moment donné changé de direction. Plus classique, le making of notamment sur les effets spéciaux. Un bon divertissement au final, qui offre en plus l’avantage de reformer le couple Bridges/Moore de « The Big Lebowski ». Rien que pour cela, et la scène de la taverne où Gregory se bat avec un gobelet dont pas une goutte ne se renverse, ce « Septième fils » mérite que l’on s’attarde sur lui.
« Le septième fils », Universal, 16,99 euros le DVD, 20 euros le blu-ray.
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